Nyarugusu : un réfugié condamné à 20 ans pour viol

Un réfugié du camp de réfugiés de Nyarugusu situé dans le nord-ouest de la Tanzanie a récemment été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, a annoncé ce 17 décembre, Philemon Makungu, le commandant de la police dans la région de Kigoma. Ali Ramadhan a été reconnu coupable de viol d’une fille de 15 ans. (SOS Médias Burundi)
Le commandant de la police dans la région de Kigoma l’a déclaré dans une conférence de presse qu’il a animée à son bureau, pour donner un bilan de la situation sécuritaire du mois dernier. Il a dit que l’agresseur est âgé de 40 ans.
« C’est le tribunal de Kasulu qui l’a condamné le 13 décembre dernier. Il a été établi qu’Ali Ramadhan a violé une fille de 15 ans », a annoncé le chef de la police à Kigoma, Philemon Makungu.
L’agression s’est déroulée dans le camp de Nyarugusu, a-t-il souligné. Mais ce responsable de la police n’a pas dit le pays d’origine du violeur ni de sa victime. Le camp de Nyarugusu héberge des réfugiés burundais et congolais.
« Au moins 67 mineures sont violées chaque année dans les camps de Nduta et Nyarugusu », a dit le commandant Makungu. Il a déploré « de conséquences graves des agressions sexuelles chez les jeunes filles victimes de viols ».

Les camps de réfugiés de Nduta et Nyarugusu, le premier n’abritant que des Burundais seulement, comptent au moins 2345 filles de moins de 15 ans, selon les statistiques du HCR. Elles sont exposées aux mariages précoces notamment et d’autres genres de violences et violations de leurs droits.
Le camp de Nyarugusu héberge plus de 110.000 réfugiés dont plus de 50 mille Burundais, le reste étant constitué de réfugiés congolais alors que celui de Nduta compte plus de 58.000 réfugiés burundais. Les deux sites sont situés dans la région de Kigoma dans le nord-ouest de la Tanzanie, frontalière avec le Burundi.
______________________________________________
Photo : le commandant de la police dans la région de Kigoma, Philemon Makungu dans une conférence de presse, le 17 décembre 2024 © SOS Médias Burundi