Derniers articles

Kayanza : carence très dommageable de semences sélectionnées de maïs et d’engrais chimiques

Alors que c’est l’heure du semis pour la saison culturale A dite « Agatasi », des habitants de Kayanza (nord du Burundi) ne savent pas quoi faire. Aucun marché ne dispose de semences sélectionnées de maïs. De même, les engrais chimiques sont introuvables, pas même à la Direction provinciale de l’élevage et de l’agriculture. Les autorités conseillent aux habitants de penser à des cultures alternatives.

INFO SOS Médias Burundi

Pas de semences de maïs sur tous les marchés de Kayanza, selon des sources locales.

« J’ai fait le tour des marchés connus dans la province. Tous les magasins manquent de semences sélectionnées. On ne sait pas vraiment ce qu’il faut faire. C’est déjà l’heure de semer, le temps va vite », s’est plaint à SOS Médias Burundi un habitant de la commune Kabarore.

D’autres cultivateurs déplorent également un manque d’engrais chimiques.

« C’est grave. On n’a même pas d’engrais chimiques. On pense aller chercher le maïs dans les autres provinces, mais on ne sait pas encore si on en trouvera. Cette saison sera la plus difficile pour la population de Kayanza », prédisent-ils.

Le Bureau provincial de l’agriculture et de l’élevage conseille à ces habitants de se tourner vers d’autres cultures.

Le sentiment d’être piégés….

Des cultivateurs dans la province regrettent avoir été pris au piège et avoir vendu toute leur récolte à l’ANAGESSA (Agence nationale de gestion et de stockage des produits agricoles) créée par le gouvernement burundais.

« On réalise qu’on nous a trompés. J’ai vendu toute ma récolte de plus de 200 kg de maïs à l’ANAGESSA. Et au moment du semis, je manque même un seul kilo. Je ne comprends pas! », regrette un habitant de Muruta.

Tous demandent au ministère de l’Agriculture de trouver une solution rapide pour rendre disponibles les semences de maïs et les engrais chimiques.

Kayanza est l’une des provinces réputées les plus productives. Elle a l’avantage de disposer d’une bonne partie de la forêt naturelle de la Kibira pouvant être exploitée en agriculture toute l’année.

Elle est principalement connue pour les produits vivriers tels que le maïs,la pomme de terre, les oignons et les légumes.