Burundi : la Banque mondiale veut réanimer le pays

La Banque mondiale a promis de donner près d’un demi milliard de dollars américains au gouvernement burundais. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie de la population burundaise comme l’a déclaré le ministre burundais chargé des finances.
La résilience urbaine aux inondations et changements climatiques dans la zone de Gatumba (ouest du Burundi) en fait partie. La signature des accords a été faite ce lundi entre le gouvernement du Burundi et la Banque mondiale dans la capitale économique Bujumbura. (SOS Médias Burundi)
Le premier projet qui a été approuvé concerne l’urgence sur la résilience urbaine pour un financement de 113 millions de dollars américains. Il a pour objectif de répondre à la situation d’urgence et croître les résiliences aux inondations et d’améliorer la gestion urbaine résiliente aux changements climatiques à Bujumbura et dans la zone de Gatumba située dans Bujumbura- province, la plus touchée par les inondations.
Le second projet est lié à l’accélération de l’accès à l’énergie propre et durable au Burundi pour un financement de 100 millions de dollars américains.
Troisièmement il s’agit d’un plan de préparation de réponses et de résilience aux urgences sanitaires au Burundi. Il a été financé à hauteur de 50 millions de dollars.
Le dernier projet se base sur le développement du capital humain au Burundi. Il lui est réservé un montant de 230 millions. Il s’étend sur une période de 5 ans.
La Représentante de la Banque mondiale au Burundi Hawa Cissé Wagué a indiqué que ce montant estimé à près d’un demi milliard de dollars américains va permettre de « répondre aux priorités du gouvernement du Burundi ».
« Ces projets couvrent des domaines assez divers….Compte tenu des inondations que le Burundi a connues,le projet de résilience urbaine répond en partie aussi à une grande priorité qui est de s’adapter aux changements climatiques », a souligné la Représentante de la Banque mondiale au Burundi. Elle estime que la mise en œuvre de ces projets doit être rapide. Hawa Cissé Wagué a également souhaité travailler ensemble avec le ministère de la santé publique pour que le système de santé soit plus efficace.
« Il est très facile de signer les accords de financement mais le plus difficile c’est la mise en œuvre. Maintenant on doit commencer à courir et s’assurer que ces projets sont mis en œuvre rapidement », a insisté Madame Wagué.
Elle a souligné en outre que les activités sur terrain doivent commencer le plus tôt pour que la population burundaise sache que tout ce montant est en train d’être utilisé tel que prévu.
Le ministre burundais en charge des finances Audace Niyonzima, signataire de ces accords a remercié la Banque mondiale qui ne cesse d’appuyer le gouvernement burundais. Il a promis que les quatre projets seront « immédiatement exécutés ».
Cette promesse de la Banque mondiale intervient alors que tous les signaux de l’économie burundaise sont au rouge, la monnaie locale ne cessant de perdre sa valeur face au dollar, ce qui inquiète moins les dirigeants burundais à commencer par le président Évariste Ndayishimiye qui estiment que « le consommateur burundais n’a pas besoin de dollars pour se procurer ce dont il a besoin sur le marché interne ».
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Photo : la Représentante de la Banque mondiale au Burundi Hawa Cissé Wagué et le ministre burundais en charge des finances Audace Niyonzima signent les accords de financement de près de 500 millions de dollars américains dans la ville commerciale Bujumbura, le 19 août 2024 © SOS Médias Burundi