RDC : plus de 15 mille cas de variole du singe
Dans un rapport publié le vendredi 16 août par le ministère de la Santé, 15.664 cas de contamination à la variole du singe ont été enregistrés depuis le début de cette épidémie sur l’ensemble du territoire national. 548 cas de décès ont été répertoriés dans les entités où le taux de contamination est plus élevé. Dans ce rapport, Dr Roger Nkamba, ministre de la Santé publique et de l’hygiène a fait savoir que les mécanismes de lutte contre l’épidémie sont toujours en vigueur, surtout dans les provinces les plus touchées. Les autorités sanitaires craignent que cette épidémie ne s’étende partout dans le pays si des mesures de prévention draconiennes ne sont pas prises.
INFO SOS Médias Burundi
Pour le ministère de la Santé, la province du Sud-Kivu dans l’est, est parmi les plus touchées de la RDC, avec plus de 4000 cas.
Selon la division provinciale de la santé au Sud-Kivu, plus de 4.000 cas de l’épidémie ont été détectés au Sud-Kivu, ce qui a fait d’elle la deuxième province la plus touchée par ce virus.
Selon les services étatiques de la santé, dans cette province, 29 zones de santé sur les 34 que compte le Sud-Kivu sont affectées par la maladie.
Parmi ces 29 zones de santé, quatre viennent en tête, notamment la zone de santé de Nyangezi, avec plus de 800 cas, suivie de celle de Miti-Murhesa, de Kamituga et celle d’Uvira.
Et c’est dans ces zones que sont concentrés les efforts de la province.
Face à cette propagation du virus, les autorités sanitaires recommandent à la population de se présenter au plus vite dans un hôpital en cas de symptômes de la maladie, notamment des éruptions cutanées ou des démangeaisons.
« Pour le moment la grande concentration c’est dans les quatre zones de santé. Mais nous sommes en train de nous battre pour essayer aussi de limiter des cas dans les autres zones », a expliqué le Dr Claude Bahizire, chargé de la communication à la division provinciale de la santé au Sud Kivu.

Un patient de variole du singe en RDC, DR
En vue de limiter la transmission de cette maladie, Claude Bahizire, a laissé entendre que la bonne prévention c’est d’abord l’hygiène corporelle en général, le lavage correct des mains avec du savon et éviter aussi de partager des habits ou la literie d’un malade ou de quelqu’un qui a les signes de la variole du singe.
En outre, il a appelé la population à la prudence. Chacun devrait à chaque fois se contrôler et se rendre à l’hôpital le plus proche dès les premiers symptômes.
Que faut-il savoir de l’épidémie?
La variole du singe est ce qu’on appelle une zoonose virale : une maladie infectieuse transmise à l’homme par un animal et causée par le virus du même nom.
Elle provoque des éruptions ou des lésions de la peau, le plus souvent sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds.
Le virus se transmet initialement « par contact direct ou indirect avec du sang, des liquides organiques, des lésions cutanées ou des muqueuses d’animaux infectés », selon l’OMS ( Organisation mondiale pour la santé).
Le contact avec des sécrétions des voies respiratoires et des lésions cutanées de personnes malades, ou de matériaux contaminés comme de la literie ou de la vaisselle, présente également de forts risques de transmission.
Depuis peu, les chercheurs s’inquiètent aussi de l’émergence d’une transmission de la variole du singe par voie sexuelle.
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Un enfant atteint de l’épidémie de variole du singe au Congo, DR
