Des militants du parti Sahwanya FRODEBU dans la zone Mitakataka en commune et province Bubanza (ouest du Burundi) dénoncent des actes d’intolérance politique. La permanence de ce parti a été souillée par des individus que des habitants et des membres de ce parti disent être des Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel). D’autres partis de l’’opposition comme l’UPRONA parlent d’un acte ‘’d’une autre époque’’. (SOS Médias Burundi)

Dans la nuit du 6 juillet dernier, les couleurs de ce parti peintes sur les murs de sa permanence ont été effacées et remplacées par du noir.
Les jeunes du parti CNDD-FDD sont pointés du doigt par des militants du FRODEBU.

« Quatre jeunes du parti au pouvoir ont été impliqués. Nous en connaissons deux qui étaient chefs de file : Désiré, représentant ce parti au niveau de la zone Mitakataka et Jules, chef des Imbonerakure de cette zone », précisent des militants du parti FRODEBU.

Cette version est soutenue par des habitants de la place.

« Nous avons vu de nos propres yeux ces militants du parti au pouvoir commettre cet acte honteux mais nous avons eu peur de les dénoncer. Ils sont capables de tout. Ils peuvent nous tuer s’ils apprennent que nous les avons signalés », ont-ils confié à SOS Médias Burundi.

Toutefois, les membres du CNDD-FDD ont nié les faits.

Ce ‘’début d’intolérance politique’’ inquiète d’autres formations politiques de l’opposition dans cette province.

Le parti UPRONA par exemple parle d’un acte d’une époque révolue.
De son côté, le RANAC compare cela à une maladie qu’il faut soigner à tout prix, tandis que les membres de l’ancien parti CNL restés fidèles à Agathon Rwasa, ne trouvent plus de mots pour qualifier cet incident.
Ils demandent à l’administration de bien gérer cette situation, en collaboration avec les représentants des partis politiques, pour le bon déroulement de la campagne et des élections législatives de 2025.

« Qu’il neige ou vente, nous n’allons pas laisser le seul parti au pouvoir aller aux élections. Nous voyons que c’est une façon d’intimider les autres partis politiques qui sont sur terrain », ont fait savoir les membres du parti de Ndadaye, premier Hutu à avoir été élu chef de l’État en 1993 avant d’être assassiné le 21 octobre cette année, trois mois après son accession au pouvoir.

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Photo : la permanence du parti FRODEBU souillée à Mitakataka, DR