Une semaine après sa brève arrestation, deux téléphones portables du journaliste Gérard Nibigira sont toujours confisqués par la police à Gitega ( capitale politique du Burundi). Le concerné exige qu’ils lui soient restitués.

INFO SOS Médias Burundi

Jeudi dernier, notre collègue devrait récupérer ses deux téléphones comme le lui avait promis la police locale.

 » Mais à sa grande surprise, l’OPJ qui s’occupe de son dossier a procédé à un nouveau interrogatoire au lieu de lui donner ses téléphones. Il est rentré bredouille « , dit un témoin.

Le correspondant de la radio indépendante Isanganiro pour la province de Gitega ( centre du Burundi) confie que  » je suis bloqué pour le moment, je ne peux pas travailler car il m’est impossible de communiquer ».

Gérard Nibigira exige que ses téléphones lui soient restitués.

La police burundaise n’a pas encore communiqué les raisons derrière la rétention des téléphones de l’un des plus anciens correspondants postés en province de Gitega.

En moins de deux semaines, trois journalistes ont été agressés par la police et les membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD, les Imbonerakure et empêchés de faire leur métier.

Jeudi dernier, la nouvelle patronne du CNC ( Conseil national de la communication), l’organe régulateur burundais , Espérance Ndayizeye, a promis de  » protéger les journalistes dans leur métier », tout en précisant que pour les dossiers en justice, les tribunaux doivent aussi faire leur travail séparément et indépendamment.